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Stage de Bâle : la récréation est terminée

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19 novembre 2007

Une nouvelle fois, le stage du Groupe France a été riche d’enseignements. Mais cette fois-ci il la fallu taper du poing sur la table pour que ce rassemblement ne laisse pas en bouche qu’une très amère déception.

Soyons clairs, samedi 10 novembre au soir, il n’y avait guère de motif de satisfaction. L’heure était plutôt à une sérieuse remise en question devant le bilan assez accablant d’une journée ponctuée par une scandaleuse défaite face à une sélection canadienne composée de joueurs évoluant en Europe.

Défaite 2-6 (1-3, 1-3, 0-0)

Scandaleuse le mot est fort, il est lâché, et il ne correspond à aucune erreur d’arbitrage ni à aucun phénomène extérieur, mais bel et bien à l’investissement de la sélection bleue. Cette journée doit marquer inévitablement un tournant. Ce n’est plus un souhait, c’est désormais un impératif posé à l’ensemble des joueurs.

Cette journée du samedi avait donc commencé par une série d’entraînement, et franchement l’engagement observé au cours des différentes séances, comme des échauffements avait davantage relevé du stage d’initiation municipale en période de vacances scolaires, plutôt que d’un rassemblement d’une équipe de près ou de loin associée à une forme de haut niveau. Premier signe, le groupe B s’inclinait 2-6, face au moins de 21 ans de Basel United, coachés par Philippe Mueller, un ancien de l’équipe de France. Une défaite pas illogique mais au cours de laquelle on ne retrouvait pas tout à fait l’enthousiasme et toute la solidarité dont ce groupe avait fait preuve en septembre aux Pays-Bas.

Puis c’était au tour du groupe A d’entrer en scène face à cette équipe canadienne composée de très bons éléments certes, mais à l’évidence animée d’une envie, d’une application, d’un engagement physique sans comparaison avec ce que les Français pouvaient démontrer, et qui allaient payer très logiquement (le sport est bien fait !) et même très rapidement. Le succès canadien n’avait pas trop de mal à se décider puisqu’à la moitié du deuxième tiers-temps le compteur affichait déjà 6-2, soit le score final.

Certes, ces Canadiens sont de bons joueurs. Et il n’est pas honteux dans l’absolu de perdre. Certes le niveau technique français laisse encore la place à de nombreux déchets, et manque de rapidité mais il ne s’agissait pas de défier la Suède.
En revanche, il est inadmissible d’entrer dans un match avec aussi peu d’énergie, de concentration, d’envie de s’arracher pour l’équipe, pour ses coéquipiers, et en toute modestie, osons le dire, pour son pays. Oui pour son pays. L’équipe de France de floorball n’est pas celle de football ou de rugby, elle représente peu de chose pour peu de monde, mais au moins ceux qui en font partie doivent être fiers.
Fiers, non pas de pouvoir raconter aux copains et à la famille, à la maison, qu’on fait partie d’une équipe de France. Ca c’est assez ridicule. Fiers, d’appartenir à un groupe qui ne regrette rien, qui se donne à fond, qui fait preuve de sérieux, de solidarité à chaque sortie, qui cherche à vivre cette petite aventure au maximum. Une fièreté collective qu’on ressent lors de ces rassemblements et à laquelle on repense le reste de l’année en attendant avec impatience d’y retourner.

Voilà ce que chaque joueur devrait ressentir. Sinon, ce n’est vraiment pas la peine de venir. Personne n’est irremplacable, intouchable et dispensé de respecter l’équipe, ses règles et ses engagements. C’est simple et cela peut se faire dans la bonne humeur mais pas au détriment de la discipline.

Tout cela est possible. L’équipe de France est capable de battre le Canada, cela ne fait aucun doute, comme bien d’autres adversaires de son calibre. Le bon esprit, elle l’a démontré dimanche. Avant que le groupe B ne s’incline 4-9 face aux Sharks Munchenstein, mais avec des couleurs retrouvées, l’équipe A a livré un formidable match-combat face à l’équipe de Basel Magic.
Basel Magic, c’est une équipe de LNA, le plus haut niveau suisse, autrement dit du très haut niveau tout court. En proie à une crise interne et à de nombreux départs à l’intersaison, elle souffre en première division mais sur le papier elle reste bien loin de l’équipe de France. Aussi les Bleus se sont inclinés 6-1, dont une majorité de buts inscrits suite à des petites erreurs d’inattention forcément exploitées dans la seconde par des adversaires très techniques et expérimentés. Mais quel plaisir de voir la France tenir tête par ailleurs, faire feu de tout bois, aller au contact, mordre sur chaque balle, se parler, se respecter, s’encourager, et au final rivaliser littéralement en statistiques au nombre de frappes au but.

Quel aurait été l’issue du match samedi face au Canada si les Français s’étaient comportés comme dimanche ? On le saura jamais... Pas si sûr, car nous reverrons le Canada en avril prochain et ce sera l’occasion de montrer cet autre visage. Chaque rencontre, chaque entrainement, chaque echauffement, chaque séance de théorie ou d’observation, chaque diner d’équipe sera d’ailleurs l’occasion de montrer cet autre visage, à partir de maintenant.

Rendez-vous à Lyon les 2 & 3 février. A l’issue de ce stage, le coach constituera le groupe qui se rendra en Slovaquie fin avril pour les championnats du Monde groupe C. Et soyons clair, les 23 places sont ouvertes, le stage de Lyon sera décisif et la décision se fera autant sur le potentiel technique que sur l’engagement physique et moral au service de l’équipe. On ne pourra pas dire qu’on n’était pas prévenu.


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