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Nitra 2016 : Trois questions à Florent Rivoire

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14 janvier 2016

Nous inaugurons avec cette interview de Florent Rivoire, défenseur et numéro 23 de la sélection nationale senior hommes, notre cycle "Trois questions à...", dédié aux joueurs qui iront défendre les couleurs bleu-blanc-rouge à Nitra (SLK) en février.
Rendez-vous jeudi prochain pour un autre invité surprise !
 [1]

FFFL : Le début du tournoi de qualification à Nitra approche, les entraînements s’intensifient. Comment t’es-tu préparé pendant ces dernières semaines ?
Florent Rivoire : Effectivement, nous sommes maintenant à quelques jours de la semaine de qualification. Pour en avoir déjà vécu trois, je sais d’expérience qu’enchaîner cinq matchs en cinq jours de niveau international nécessite une préparation physique optimale. Pour mémoire, nous avons terminé les deux derniers tournois de qualifications à deux lignes de défenseurs uniquement, non pas sur blessures, mais par manque de condition physique. Enchaîner cinq matchs avec moins de vingt-quatre heures de récupération entre chaque match nécessite donc a minima six mois de préparation physique préalable.
Pour ma part, revenant d’une longue blessure, je suis reparti de zéro en mai 2015, donc le temps m’était compté. En ce moment, je suis dans ce que j’appelle le sprint final de ma préparation. Il me reste deux semaines de travail intensif, pour ensuite récupérer la dernière semaine avec des entraînements plus légers pour arriver avec le maximum d’énergie à Nitra.
Ma semaine type est deux entraînements d’athlétisme de deux heures avec mon club de l’Entente Sud Lyonnais, deux séances de CrossFit dans ma salle de sport, et deux heures de floorball le vendredi soir avec mon club d’Annecy.
J’essaye d’ajouter à cela une séance de musculation, un footing le weekend, et un peu de travail technique dans ma salle de floorball aménagée cet été dans mon garage.

L’effectif a été considérablement rajeuni, Mezquita fait confiance aux jeunes joueurs. Il y a quelques années c’était toi le "petit jeune", désormais c’est à ton tour de transmettre ton expérience. Comment envisages-tu la relation avec tes coéquipiers ?
Effectivement, je suis arrivé aux stages de sélection avec à peine six mois de floorball dans mes bagages. Je suis donc arrivé sur la pointe des pieds, à la fois émerveillé d’être là, et à la fois avec la soif et l’envie d’intégrer le groupe le plus rapidement possible.
Pour moi, quand on intègre le groupe en tant que jeune, on doit arriver avec la fougue de la jeunesse, une envie inégalée, et apporter à l’équipe ce supplément de motivation et de naïveté, qui permet de décomplexer une équipe et de créer un peu de folie dans un match. En tant que nouvel arrivant, j’avais beaucoup apprécié l’accueil, les conseils de certains joueurs cadres de l’époque, qui m’ont apporté la confiance, qui m’ont montré qu’ils croyaient en moi, et qui m’ont servi d’exemples et de modèles. Pour ne citer qu’eux, ceux qui me viennent tout de suite à l’esprit sont Michel Muller, qui m’a donné ma chance et toujours fait confiance, et Michael Lanini, qui m’a appris lors de mon premier stage comment faire un tir en pivot.
En tant qu’ancien désormais, j’espère pouvoir être proche de mes jeunes coéquipiers, pour les guider, les orienter, afin qu’ils puissent utiliser leur fougue et leur envie au service de l’équipe. Pour cela, l’expérience m’a appris qu’il faut des fois savoir la canaliser et la ressortir au moment le plus opportun pour faire basculer un match. Je veux qu’ils sachent qu’en cas de besoin, ils peuvent venir discuter avec moi à n’importe quel moment, que ce soit pour un conseil, ou pour m’utiliser comme un relais auprès du staff.

Après bientôt 9 ans en Sélection, qu’est-ce qui à changé le plus pour toi et... qu’est-ce qui n’a pas changé du tout ?
Je dirais que j’ai vécu trois époques. La première, avec Michel Muller comme sélectionneur, correspond à une période où nous n’étions que trois joueurs du championnat de France sélectionnés. Il y avait Jérôme Joaille, Sébastien Frasse-Sombet et moi. L’équipe était très forte, avec surtout une ligne de très haut niveau, très technique, avec un jeu basé sur la possession de balle. La deuxième ligne, dont je faisais parti était un peu en dessous, mais nos qualités de vitesse et d’engagement compensait et permettait de jouer totalement différemment de la première ligne, en jouant essentiellement des contres très rapides. la troisième ligne était une ligne défensive, qui ne prenait que peu de buts, tout en permettant aux deux premières lignes (et surtout à la première), de récupérer. Cette époque s’est soldée par une finale de qualification perdue de très peu contre la Pologne. Jamais notre équipe n’a été aussi près de se qualifier pour la phase finale des Mondiaux.
La seconde époque correspond à une phase de reconstruction. Beaucoup d’anciens joueurs avaient pris leur retraite internationale, et la fédération a souhaité miser sur l’avenir et construire à plus long terme en donnant une chance à plus de joueurs du championnat national. Cette phase à pris du temps, avec par moment des équipes et des lignes assez hétérogènes. Mais au final, il en est ressorti beaucoup de positif avec une progression constante du niveau des matchs du championnat, et des résultats internationaux honorables.
Pour mois, nous sommes dans le cycle actuel dans une troisième époque. Le pari de la seconde époque à porté ses fruits, et le niveau de la sélection et des lignes est maintenant très homogène. Il y a un mélange intéressant d’expérience, de jeunesse, et de talents individuels. Si tout le monde arrive à se mettre au service du collectif, et si l’équipe arrive à jouer en symbiose totale, je pense réellement que nous avons une chance de réaliser un exploit. Si les deux premières places semblent peu réalistes à atteindre, une place de meilleur troisième est possible et peu nous permettre de nous qualifier pour la phase finale des championnats du monde.
Si nous ne seront pas champions du monde en 2016, ceci pourrait créer en tout cas un précédent historique, et ouvrirai la voie aux générations futures.

[1] NdR : l’opinion des personnes interviewées ne reflete pas forcément la position officielle de la Fédération.


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